Je peux toucher tes nichons ?

Les Drag-Queens se servent des codes de la féminité afin de mettre en lumière les diktats du genre, et pointent ainsi du doigt l’absurdité de ce que le patriarcat attend des femmes.

Dans nos cultures, la sexualisation des corps est inéluctable et particulièrement celui des femmes. Malgré la dénonciation que l’on fait de ces codes oppressants, les performeurs du genre que sont les drags subissent très souvent la fétichisation et la sexualisation de manière importante. Il nous arrive souvent de devoir repousser des avances non souhaitées, qui sont parfois à la limite de l’agression.

Etre une Drag Queen c’est exprimer de manière artistique et caricaturale les normes du genre féminin, à contrario des travestis qui trouvent un épanouissement (parfois sexuel) dans le fait de porter des habits dits féminins. Le flou est entretenu par le cliché vulgaire (véhiculé par le cinema notamment) du personnage de travesti, régulièrement dépeint comme un ou une prostitué.e, forcément aguicheur et obnubilé par le sexe.

Le Drag a une dimension théâtrale quand souvent le travestissement a une dimension intime. De manière générale, la question du consentement doit rester à l’esprit et surtout, surtout n’oubliez pas que la sexualité est une affaire personnelle : Drag-queens ou travestis, nous ne sommes pas un buffet à volonté où chacun peut se servir en mangeant salement. Sauf si on vous le demande. Oui c’est chiant mais ça rend la vie en communauté un peu plus savoureuse.

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Ce contenu a été rédigé par Dragones le 18 Octobre 2019. N’hésitez pas à le partager. Si il contient des erreurs ou que vous souhaitez nous aider à le corriger, développer, remanier : contactez-nous!

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